Loyal et lucide

Loyal et lucide
Mes chers amis, après un mois de janvier ponctué par de nombreuses cérémonies de voeux sur l’ensemble de notre région provençale et de notre beau territoire azuréen en particulier, je souhaite m’adresser à vous sur le sujet de mon engagement au sein des Républicains.
Vous avez été nombreux à m’interroger à ce propos lors de nos rencontres et je tiens à m’en expliquer par le biais du présent article.
D’abord, mais ce ne sera guère une révélation, je veux vous dire que j’assume pleinement d’être un homme de droite, un farouche gaulliste de coeur, toujours prompt à faire passer l’intérêt de la France avant celui d’une famille politique. Et c’est précisément notre problème aujourd’hui : les Républicains, après notre débâcle, peinent à disposer d’un leadership serein et surtout d’un projet politique que j’ai toujours réclamé.
Ensuite, condamné à un brouhaha permanent, parsemé de querelles d’ego, notre parti donne une image puérile dans laquelle je ne me reconnais pas et les Français non plus d’ailleurs.
Si l’on peut être opposé à la majorité actuelle et j’estime que cela est légitime, il n’en demeure pas moins qu’il est inacceptable pour des élus responsables de tourner systématiquement le dos à Emmanuel Macron pour conserver un semblant de posture d’opposant aux yeux de l’opinion.
Lorsque M. Abad critique l’idée d’un retour du service national proposé par le Président de la République, je ne puis que m’agacer car c’est faire passer l’intérêt national au second plan alors que nombre de nos banlieues se transforment en brasier et que l’Etat rencontre des difficultés pour juguler l’ordre public dans certains de nos territoires. Personnellement, je suis pour le retour du service national.
Bref, il y a de l’eau dans le gaz dans notre famille politique. C’est le moins qu’on puisse dire.
Mais, plutôt que de la quitter, car la loyauté est une qualité qui m’est chère, je considère être plus utile à nos compatriotes locaux en exerçant pleinement les mandats que ceux-ci m’ont confiés. Oui, comme de nombreux élus locaux - Christian Estrosi, notre maire en tête bien sûr ! - mais aussi le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli (qui a récemment déclaré se mettre en retrait de LR), je pense que la refondation d’un mouvement de droite républicaine doit passer du local vers le national et que sans un travail de terrain et de proximité auprès de nos administrés, nous serons toujours demain incapables de remporter les scrutins nationaux à venir.
Pour ma part, je reste adhérent à LR mais pour le moment mon action sera plus que jamais déterminée au service de mes concitoyens dans un objectif principalement territorial et non national.
Avec une abstention grandissante, les Français attendent plus que jamais des actes concrets face aux paroles et sollicitent de la part de leurs élus une pleine responsabilité dans l’exercice de leurs mandats.



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