La Droite et Macron

Petites remarques sur le climat actuel et ce, dans la droite ligne de mon dernier billet sur la mise à jour du logiciel de notre famille politique. Non contente de s’empêtrer dans les mêmes querelles depuis notre défaite de 2012, notre famille politique continue de tomber de Charybde en Scylla en refusant d’admettre que le gouvernement d’Edouard Philippe « fait le job » si j’ose dire.

Que ne faut-il entendre sur le Président de la République, acculé – comme le fût en son temps un certain Nicolas Sarkozy – à devoir s’expliquer sur les petites phrases (heureuses ou malheureuses) plutôt que de pouvoir aborder les questions de fond, seuls sujets intéressant des Français inquiets pour leur quotidien.

Jean-Louis Debré, ancien Président du Conseil Constitutionnel, à la tribune du Parisien du Lundi 16 Octobre 2017, déclare : « Je n’ai aucune sympathie particulière pour Monsieur Macron, pour qui j’ai voté mais que je ne connais pas. Et je me fiche aussi qu’il soit de droite ou de gauche : tant qu’il fait des réformes de structure qu’on réclame en vain depuis 15 ans (…) »

Et pour cause ! Car il ne saurait y avoir d’équivoque : Emmanuel Macron, fait le « boulot » que les Français attendent de nous depuis 2002 : réformer ce pays en profondeur, quitte à se mettre la rue à dos car c’est cela faire de la politique et non pas se réfugier dans la critique incessante lorsque les faits parlent d’eux-mêmes.

Prendre des ordonnances sur la loi travail, expulser sans état d’âme les immigrés clandestins, refondre le régime des indépendants, réaffirmer la place et le rôle de la France à l’international, autant d’enjeux sur lesquels le Chef de l’Etat a tenu bon lors de son interview d’hier soir, - n’en déplaise à beaucoup chez Les Républicains !

Que la France Insoumise parle de coup d’état social, le qualifie – comme, une nouvelle fois, Nicolas Sarkozy en son temps – de « président des riches » ne me choque pas. Pas plus que Madame Le Pen qui le qualifie d’héritier de François Hollande.

Mais que notre famille politique, la droite, ne soit pas capable de lucidité envers les actions effectivement menées par le gouvernement m’inquiète grandement pour l’avenir de notre famille politique.

Comment pouvons-nous être autant amnésiques alors que même sur les emplois aidés Nicolas Sarkozy et François Fillon voulaient les supprimer ?

Tout comme les Français, je cherche à juger Emmanuel Macron sur pièces et à pouvoir dresser un bilan objectif de son action au bout d’un an : que celles et ceux qui ne sont pas prêts à regarder la réalité en face se mettent à faire autre chose que de la politique.

Notre échec aux présidentielles nous impose un effort de réflexion. Il faut admettre que l’élection présidentielle de 2017 a marqué un nouveau départ dans le fonctionnement politique, dont nous devons tenir compte : agir au présent, pour mieux regarder vers l’avenir, en se débarrassant des vieilles recettes du passé.



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