Et demain ?

Mes chers amis, … Et demain ?

C'est au lendemain d'élections hors du commun que je m'adresse à vous. Si nous sommes en mesure d'incarner le premier mouvement d'opposition, je ne saurai me réjouir du présent résultat tant le nombre de nos députés est faible et constitue une défaite politique majeure pour notre famille politique.

S'il est vrai que près de 62 % des inscrits n'a pas participé à cette élection présidentielle et que nous faisons figure de privilégiés en termes de résultats face à un Parti Socialiste en état de putréfaction, je constate néanmoins que le compte n'y est pas.

2017 est un cataclysme pour la droite républicaine : au même titre que l'élection présidentielle qui nous a privé de présence pure et simple de notre candidat au second tour, ces élections législatives marquent un rejet de notre parti par une partie non négligeable des électeurs.

Ci et là j'entends les propos de membres de notre famille politique, moins de 24h après notre défaite, venir sonner l'hallali et prompts à faire la liste des responsables qu'il faudra ostraciser.

Je pense néanmoins que la responsabilité de ce double échec de notre famille politique est avant tout collectif et structurel.

Collectif, car une famille politique, comme n'importe quelle famille, porte des responsabilités plurielles où la cohésion doit prévaloir sur la chasse à l'homme, ne serait-ce que par respect envers la pluralité des opinions.

Structurel, car ces deux scrutins ont révélé que ce sont les partis de gouvernement qui ont fait l'objet d'un rejet de la part des Français : l'abstention est stratosphérique, et les candidats En Marche, n'en déplaise aux aigris, renouvellent au moins la classe d'âge, féminise et modifie l’origine socioprofessionnelle de l'Assemblée nationale.

Alors, plutôt que de s'invectiver à l'envi entre membres d'une même famille, en prônant l'exclusion des uns et des autres, je pense qu'il s'agit davantage de bâtir un modèle à même de rassembler une plus grande majorité pour la France, en n'hésitant bien sûr plus à s'assumer comme étant de droite.

Mais une droite qui est celle de la droite du métro à 18h et non celle d'une exclusion systématique de l'autre, en nous réduisant à faire alliance aujourd'hui avec ceux-là même qui se sont réjouis de la défaite de Nicolas Sarkozy dès 2012 et ont tout fait pour nous priver d'une place au second tour par populisme éhonté en 2017. Leur candidate n'ayant guère trompé l'électeur lors du débat de second tour.

C'est au centre que se forment les majorités de la Ve République, jamais aux extrêmes. Ceux qui prônent des incantations et des règlements de compte idéologiques devraient s'en souvenir...



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