Expression

2017-04-17

« Le caractère, vertu des temps difficiles » disait le Général.

Mes chers amis,

Hier soir, c’est avec une peine toute particulière que j’ai assisté à l’éviction du second tour, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, de la famille gaulliste à laquelle j’appartiens. Cette défaite n’est pas que la nôtre, elle est aussi celle du PS qui lui non plus, pour la deuxième fois depuis 2002, n’est pas qualifié. En clair, les partis de gouvernement sont – situation inédite – exclus du deuxième tour. A la bipolarisation de la Ve République, succède un spectre quadripolaire, avec deux extrêmes dans la balance.

Je l’avais dénoncé, en son temps, les primaires ont été instigatrices de la destruction  des partis politiques d’alternance.

Sans plus d’atermoiements, venons-en au choix qui s’offre à nous : que faire ?

D’abord respecter le choix des urnes. Ceux qui me suivent depuis longtemps et lisent mes articles savent que j’ai pour maxime de dire que le peuple a toujours raison, qu’il vote pour ou contre notre famille politique. Et oui, notre famille politique va devoir faire un choix cornélien pour la première fois dans l’histoire de la Ve République.

Ensuite, si je sais que nombreux d’entre vous sont déçus, voire humiliés, par la campagne houleuse qu’a traversé notre candidat, l’on ne peut reprocher à notre famille politique de s’être divisée sur le maintien de la candidature de François Fillon et d’avoir appelé à son retrait. Il ne s’agissait pas tant d’accabler un homme comme beaucoup, en appétence de maroquins ministériels, souhaiteraient vous le faire croire, mais de regarder la réalité en face et de voir qu’une majorité de Français a rejeté notre candidat tant pour son image détériorée par les affaires que par son programme considéré comme trop austère.

Aujourd’hui, nous avons perdu une bataille mais pas la guerre : notre famille politique peut encore donner le change aux législatives. Emmanuel Macron n’a pas encore réussi son pari, et force est de constater que nous sommes à même de remporter cette campagne-ci et de faire en sorte de ne pas être définitivement écartés du jeu.

C’est face à l’adversité que l’on mesure la cohésion d’une formation politique et s’il en est bien une qui a fait l’histoire de ce pays durant ces 60 dernières années, c’est la droite républicaine ; familles libérale, centriste et gaulliste confondues.

A ceux qui poussent des cris et sifflent, demandez-vous si nous avons quelque chose à gagner d’une telle attitude et si cela va demain changer le sort que nous réserveront les électeurs en continuant à se diviser dans notre propre formation. Oui, il y a deux courants au sein des Républicains : l’un exprimant une Droite radicale et l’autre, une Droite populaire et sociale. A nous de faire la synthèse. Il le faut. C’est unis, au-delà de nos différences, que nous gagnerons ce troisième tour des législatives.

« Le caractère, vertu des temps difficiles » disait le Général.